Benoit Joubert, la scène et lui !
Benoit Joubert a dix-sept ans dans sa tête. Le théâtre a endossé le rôle de thérapie pour cet ancien timide à la joie de vivre communicative. S'il a commencé sur les planches en duo, Benoit s'est également illustré seul-en-scène mais c'est avec son ami Gil Alma qu'il retrouve son premier amour : le spectacle à deux. Rencontre avec Benoit Joubert, la scène et lui !

« Quelle a été ta réaction à l’annonce de ce nouveau confinement ?
Malheureusement je m’y attendais. Ce n’était vraiment pas une surprise pour moi. Avec Gil, on l’avait évoqué en début de semaine avant même l’annonce. Nos dates sont reportées mais pas annulées. C’est un peu particulier, on fait au jour le jour. C’est inconfortable mais on n’a pas le choix.
Il y a nous qui sommes sur scène mais aussi et surtout les régisseurs, les techniciens, les théâtres, c’est toute une famille qui est touchée. On ne peut pas se serrer dans les bras, mais il faut se serrer les coudes en attendant que cette crise ne devienne qu’un mauvais souvenir…
Tu étais d'ailleurs en tournée avec le spectacle Gil et Ben. Comment ce spectacle est né ?
Avec Gil, on se connaît depuis 10 ans et il produisait aussi mon spectacle et quand je ne jouais pas, je faisais sa première partie. Lors d’une date à Montbéliard, à la fin de son spectacle, il me fait revenir sur scène, on improvise deux trois conneries ensemble, et le public réagit super bien. Ce soir-là, on a décidé d’unir notre connerie et Gil et Ben est né.
Justement, quel est le thème abordé ?
Gil va se marier et il fait appel à son ami d’enfance, qui vient du sud-ouest, pour l’aider à préparer ce mariage. On va aller tous les deux au salon du mariage où on va rencontrer plein d’intervenant : des gendarmes qui font partie de l’adulterie nationale pour rappeler les règles de fidélité au sein d’un futur couple marié, des curés syndicalistes qui veulent révolutionner l’Eglise, des organisateurs de mariage espagnols qui proposent un mariage clé en main à 100 000 € la journée mais attention ça vaut le coup et on a aussi des intervenants belges qui viennent faire l’animation.

Comment définirais-tu le ton de votre duo ?
Avec Gil on a un humour à sketchs. On est issu d’une formation de comédien et on aime incarner. C’est très clownesque, le clown blanc et l’Auguste. On nous a dit dernièrement qu’on faisait penser au duo Antoine De Caunes-José Garcia. On veut divertir les gens et aujourd’hui on en a besoin. Ce spectacle est un voyage, il faut s’embarquer avec nous et ça part dans tous les sens.