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Photo du rédacteurSamuel Massilia

Cassiopée Mayance : "Ce film me tient à cœur."

Elle est tout simplement brillante dans la peau de Marie et Camille, sœurs jumelles dans le film Et doucement rallumer les étoiles. La jeune comédienne incarne avec justesse deux personnalités différentes, jouant la vie et la mort avec une approche légère et émouvante à l'écran. Rencontre.


© François Lefebvre

« Cassiopée, on te retrouve demain soir dans le film Et doucement rallumer les étoiles sur France 2. Quelle a été ta première impression à la lecture du scénario ?

Je l’ai dévoré en une nuit. Tout de suite, ça m’a beaucoup touché et je n’ai pas su contenir mes larmes. J’ai des amis qui sont passés à travers cette période difficile, l’adolescence où on se cherche et parfois, on ne se trouve pas. Ce film n’a pas une vision morbide du suicide. Le sujet, déjà très lourd et tabou, est abordé avec le plus de légèreté possible.


Tu ne joues pas un rôle, mais deux : Marie et Camille. Comment les présenterais-tu ?

Elles ont grandi ensemble dans le même cadre, avec les mêmes parents, mais elles n’ont pas grandi de la même manière. Marie est très solaire, d’ailleurs tout le monde pense qu’elle va bien mais elle finit par se suicider. Camille, au début, est plus réservée, plus jeune d’esprit comparée à sa sœur bien plus éveillée. Elles n’ont pas la même vision de la vie et donc pas les mêmes réactions face aux situations.


© François Lefebvre

Quel a été ton travail pour les incarner ?

J’ai eu une semaine de préparation avant le tournage pour les créer avec le réalisateur Thierry Petit et les deux scénaristes Perrine Fontaine et Lorène Delannoy. L’objectif était qu’au premier regard, les jumelles soient différentes. On a travaillé les caractères, les démarches, les styles aussi. J’ai pu assister à l’achat des costumes par exemple. On a aussi fait une création maquillage et coiffure, tous ces petits détails sont importants. Mon plus grand challenge, c’était les scènes où les deux sœurs se parlent dans la même pièce. J’ai eu la chance d’avoir Marie Gaidioz, une super doublure pour m’aider et ne pas parler à une balle de tennis (rires).


Pour cette double interprétation, tu as reçu le prix du meilleur espoir féminin au festival TV de Luchon…

On s’est déplacé avec une partie de l’équipe et il y a eu cette fameuse soirée de remise des prix. Je n’étais même pas au courant que j’étais potentiellement lauréate ! Ça a été une belle surprise. Nadège Beausson-Diagne, membre du jury, m’a remis le prix. Petite, j’avais tourné avec elle dans le Family Show. C’était donc d’autant plus émouvant. On peut le voir sur les vidéos, je suis complètement à l’ouest (rires). Ce film délie les langues et me tient beaucoup à cœur. Cette récompense valorise aussi mon travail.


© François Lefebvre

Publicité, comédie musicale, clip, télévision et cinéma, d’où te vient ce goût du jeu ?

J’ai toujours adoré faire le clown (rires). Ma sœur Mélusine a aussi commencé très jeune avec un casting sauvage à la sortie de son école. On a construit une relation très fusionnelle, c’est d’ailleurs grâce à elle que je m’appelle Cassiopée. Tous les soirs, elle demandait une petite sœur aux étoiles. C’est pour ça que j’ai un nom de constellation. Je suis proche d’elle et un jour, son agent m’a proposé de passer un casting, et comme ma grande sœur est mon idole, j’ai dit un grand oui. Je suis tombée amoureuse de cet art et je n’ai jamais voulu arrêter.


Quels sont tes prochains projets ?

Le dessin animé Kididoc vient tout juste de sortir, je joue le rôle de Fix, un petit garçon ! Sinon, je viens de terminer le tournage du film Antigang 2 pour Disney + et en ce moment, je suis sur scène dans Les Mystérieuses cités d’Or avec le rôle de Zia.


Pour conclure cet entretien, aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?

Mes parents me répètent depuis que je suis toute petite : « Il faut avoir envie de se lever le matin. » Le jour où on n’a plus envie, il faut commencer à envisager de changer de métier ou de vie.

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