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Photo du rédacteurSamuel Massilia

Elodie Frenck : "Toute la vie, on évolue."

Comment se reconstruire, se relever après le suicide de son enfant ? Cette question, le film Et doucement rallumer les étoiles l'aborde avec pudeur et légèreté, mais autour du drame, les questionnements et les reproches planent sur le deuil de l'adolescente disparue. Cette fiction en miroir de la réalité est portée par son scénario et sa mise en scène, son couple d'acteurs David Mora (Vincent) et Elodie Frenck (Laure), et l'étoile montante Cassiopée Mayance absolument parfaite dans les deux rôles (Marie et Camille). Et doucement rallumer les étoiles sur France 2 ce soir à 21h10.


© François Lefebvre

« Élodie, on vous retrouve demain soir dans le film Et doucement rallumer les étoiles sur France 2. Quelle a été votre première impression à la lecture du scénario ?

Cette histoire m'a bouleversée. J’ai aimé son traitement qui consistait à passer en revue à peu près toutes les façons de réagir face au suicide d’une adolescente, au sein d’une même famille, et dire qu’il n’y a pas forcément une raison précise à ce drame. C’était important de faire un film assez doux et avec une perspective de résilience qui permettrait de favoriser la communication dans les familles.


Laure, votre personnage, va devoir surmonter l’épreuve du deuil. Où êtes-vous allés chercher ce que pouvait ressentir cette femme ?

C’était un défi. J’aime beaucoup les rôles de composition. Pour Laure, ce n’était pas une composition physique mais intellectuelle et psychologique. J’ai beaucoup interrogé Perrine Fontaine, co-auteure du scénario et productrice du film, qui a vécu une histoire un peu similaire.


© François Lefebvre

Quelle relation entretient Laure avec sa mère Geneviève (interprétée par Marie-Christine Barrault) ?

C’est une relation tendue, difficile, elle a été abandonnée, mais un souvenir non partagé par sa mère va les rapprocher. On peut pardonner à ses parents et essayer de les comprendre. Toute la vie, on évolue. On ne se remet jamais d’un drame, mais la vie doit continuer.


Quelle partenaire de jeu a été Cassiopée Mayance ?

Je suis absolument fascinée par cette fille. Elle avait une maturité et un plaisir à être là, un sérieux dans le travail, une émotion instantanée, c’est une grande bosseuse. Cassiopée a tous les talents, elle parle anglais, danse et chante. Je l’adore.


Et doucement rallumer les étoiles est sublimé par la beauté de ses plans. Quel réalisateur est Thierry Petit ?

Il a énormément travaillé. Thierry avait le souci de la justesse, de l’esthétique aussi, il voulait absolument que ça se passe dans un endroit ensoleillé pour ne pas en rajouter dans la peine et faire ça dans la grisaille.


© François Lefebvre

Élodie, le grand public vous connaît pour votre rôle de Marlène dans Les petits meurtres d’Agatha Christie. D’où vient votre goût du jeu ?

Il paraît qu’à la maternelle, quand la maîtresse demandait de se mettre en cercle, je me mettais au milieu (rires). J’étais un enfant malade et j’ai voulu faire rire tout le monde pour qu’ils ne soient pas désespérés. J’ai eu une opération incroyable qui a bien marché, un miracle de la médecine. J’ai un besoin de vivre une autre vie que la mienne.


Qu’avez-vous appris sur le métier de comédien ?

J’ai fait beaucoup d’impro, une façon de travailler et de muscler l’imaginaire et le verbe. Et puis j’ai appris de façon plus technique la diction, le théâtre classique et contemporain avec des professeurs. Ce métier s’apprend, se travaille et se répète aussi. Pour faire exister des histoires, il faut être très observateur du monde qui vous entoure.


Quels sont vos prochains projets ?

J’ai fait un Meurtres à Chantilly réalisé par Marjolaine de Lecluse avec Bruno Todeschini et moi-même en enquêteurs. J’ai aussi tourné dans le premier chapitre de la nouvelle série de TF1 Le négociateur avec François-Xavier Demaison et j'ai participé à Mère Indigne, la première série écrite et réalisée par Anne-Elisabeth Blateau, une comédie grinçante autour de la maternité. J’aime quand le programme est chargé, même s’il faut aussi alterner avec la vraie vie, sinon comment on alimente la fiction ? (Rires)


Pour conclure cet entretien, auriez-vous une citation fétiche à me délivrer ?

Ta différence, loin de me léser, elle m’enrichit. »

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