Enya Baroux, née dans le cinéma !
C'est en faisant du théâtre au lycée qu'Enya Baroux a petit à petit effacé sa timidité. Cette jeune artiste commence ses premiers pas dans le cinéma sur les plateaux de tournage en tant qu'assistante mise en scène et très vite, elle se prend de passion pour la réalisation et a pour projet de fabriquer son premier long-métrage. Rencontre avec Enya Baroux, née dans le cinéma !

« Comment s'est passé ton confinement ? J’ai beaucoup de chance, j’ai fui mon appartement parisien pour aller me confiner chez mes parents en Normandie. Je peux donc profiter d’un jardin et de ma famille en même temps. C’est un peu comme des grandes vacances de Noël ! C’est rare de se retrouver aussi longtemps en famille, c’est assez agréable, il faut en profiter. Tu as suivi une formation théâtrale au centre culturelle de Rueil-Malmaison. Quels sont tes motivations de comédienne ? J’ai commencé le théâtre au lycée, j’étais une grande timide à l’époque et ça m’a beaucoup aidé à me définir en tant qu’adulte, à avoir ma propre personnalité et oser dire ce que je pensais à voix haute, oser être une jeune fille un peu folle et bizarre sans peur du jugement. Le théâtre est un outil fabuleux, je trouve qu'il permet d’obtenir une ouverture d’esprit indispensable au quotidien. À l’époque je ne pensais pas vraiment devenir comédienne, je savais que je voulais travailler dans le cinéma, mais être comédienne me semblait être un métier inaccessible et beaucoup trop dur. Je suis donc d’abord passée par une école de réalisation pour apprendre la technique, le scénario, la caméra, le montage... Ça m’a passionné, j’ai ensuite beaucoup travaillé en tant qu’assistante mise en scène sur plein de tournages.

C’est après toutes ces années en tant que « technicienne » dans le cinéma que j’ai eu envie de reprendre le théâtre, de passer des castings, de trouver un agent... Je me sentais plus légitime en ayant une meilleure connaissance du métier. J’avais moins l’impression d’être la gamine de 18 ans qui débarque et qui rêve d’être actrice comme plein de jeunes filles. Aujourd’hui je prends autant de plaisir à écrire, à jouer ou à réaliser.
Avec une petite préférence pour la réalisation dans laquelle je me sens beaucoup plus maître de mon destin si je puis dire, être comédienne c’est dépendre du désir des autres, correspondre à l’imaginaire d’un réalisateur, c’est un métier très difficile et le chemin est souvent long et fastidieux, semé de déceptions et de remises en question. Je prends ce chemin avec sérieux bien-sûr mais aussi avec beaucoup de recul et de légèreté, la réalisation et l’écriture m’aident à garder ce recul et à pouvoir générer mes propres projets sans être toujours dans l’attente.
On te retrouve pour la toute première fois au cinéma dans « Mais qui a re-tué Pamela Rose ? » avec Kad Merad. Quels souvenirs gardes-tu de cette première expérience de tournage ? « Mais qui a re-tué Pamela Rose » était mon tout premier stage d’assistante mise en scène sur un tournage de cinéma. J’ai fêté mes 20 ans sur ce tournage et j’en garde un super souvenir. Je faisais une silhouette qui dit juste « Bonjour ». Je me souviens que ce « Bonjour » m’a tracassé l’esprit pendant au moins un mois avant de le tourner. J’avais l’impression de jouer ma vie. Évidemment, le jour du tournage j’étais tétanisée, j’ai troqué ma casquette d’assistante contre une tenue d’hôtesse de l’air, je connaissais toute l’équipe donc j’avais vraiment lâ€