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Frédéric Lopez & Louis Derungs : "Quand rien n'est sûr, tout est possible."

  • Photo du rédacteur: Samuel Massilia
    Samuel Massilia
  • il y a 4 jours
  • 4 min de lecture

Il y a des rencontres qui ne relèvent pas du hasard mais d’une forme de nécessité intime, presque de destin. Frédéric Lopez et Louis Derungs, accompagnés d'une belle équipe, signent avec Après la fin une œuvre à la fois touchante et traversée d'humour, qui raconte un parcours de vie hors norme, marqué par la résilience, la transformation et la force de ceux qui refusent de laisser une épreuve définir leur horizon. Après la fin n’est pas seulement une libre adaptation : c’est la rencontre de deux sensibilités, deux chemins qui se croisent pour donner naissance à un film où l’humain est toujours au premier plan. Rencontre.


© Festival Creatvty
© Festival Creatvty

« Frédéric, votre premier film Après la fin (prix du meilleur unitaire)- librement adapté du livre 15 000 volts de Louis Derungs - a été projeté vendredi soir au théâtre Molière à l’occasion de la deuxième édition du festival Creatvty, à Sète. Quelles images vous reviennent de cette première projection ?

Frédéric : On a été sous le choc. C’était la première fois qu’on le voyait en public, devant 600 personnes, et il y a eu une standing ovation de cinq minutes. Le public nous a confié avoir ri, avoir été bouleversé et être sorti de la salle avec beaucoup d’espoir. À chaque fois qu’ils prenaient le micro, ils avaient envie de pleurer. On les a touchés au cœur.


Louis : L’énergie dans la salle était juste incroyable quand le film s’est arrêté et que les applaudissements ont commencé. Beaucoup de personnes se sont reconnues dans mon histoire. Il y a un côté universel ; on traverse tous des transformations, des changements, des cheminements. C’était magnifique.


Comment s'est faite votre rencontre ?

F : C’était spectaculaire. Elle s’est passée devant des caméras de télévision, dans une émission sur la résilience, Mille et une vies. Louis était venu raconter son expérience et j’étais estomaqué par sa maturité, il avait 22 ans à l’époque. Il est ce que j’appelle une vieille âme et a tiré des enseignements des épreuves qu’il a vécues si jeune. Et puis il voit une portée et un sens dans tout ça. À la fin de l’émission, quand il s’en va, je lui ai dit, comme un pressentiment : « Vous savez, il va y avoir un film sur votre vie. » Louis m’a répondu : « Oui, c’est vous qui allez le faire. » Je rêvais de ça depuis toujours mais je n’avais jamais osé me lancer vers ce rêve qui me paraissait inaccessible. Ce projet a mis beaucoup de temps, mais Louis a été très fidèle, car d’autres gens voulaient adapter sa vie. Ça aura pris neuf ans, puisqu’il y a beaucoup d’obstacles dans la fiction, surtout que je n’avais jamais réalisé et qu’il n’avait jamais tourné. Durant toutes ces années, j’étais obsédé à l’idée que ça existe un jour.


Louis, quels souvenirs gardez-vous du tournage ?

L : L’humanité de Frédéric. Je l’ai vu dès le début quand on s’est connectés. Ça ne pouvait être que lui. Sur le plateau, il y avait une bonne entente, on portait un projet qui nous dépassait. Natacha Lindinger a un jeu fluide et notre collaboration a été magnifique. C’était intense par moments, on allait puiser dans la profondeur, puis on avait des moments légers où on rigolait avec toute la bande.


© Frédéric Lopez
© Frédéric Lopez

Quels sont vos prochains projets ?

F : Nous sommes à fond dans la promotion de ce film qui nous tient à cœur. Sinon, je peux vous dire que je suis bouleversé par les records d’audience d’Un dimanche à la campagne. J’ai la sensation que cette émission fait l’apologie de l’échec et de la vulnérabilité. C’est aussi notre humanité commune quand les stars racontent leur parcours et les obstacles franchis. Ça me plaît beaucoup de dédramatiser l’échec. Je dis souvent qu’Un dimanche à la campagne est un tuto pour réaliser ses rêves. Ensuite, je continue à produire Rendez-vous en terre inconnue avec Laury Thilleman. D’ailleurs, son premier film a été un carton, le public l’a adopté. Enfin, deux nouvelles émissions arrivent. La première sur M6, Rendez-vous avec Cyril Lignac, dans laquelle trois stars viennent cuisiner pour lui. On travaille ensemble et c’est un vrai plaisir. La deuxième s’appellera J’irai au bout de tes rêves, pour France Télévisions, avec Marine Barnerias. Elle est très proche de sa grand-mère et, avec la complicité d’un jeune, elle va réaliser le rêve d’un ainé de son cœur, comme elle le dit. On a tourné un premier épisode extraordinaire. Tous ces projets m’enthousiasment.


L : Après une expérience aussi belle, j'aimerais avoir d’autres projets en tant qu’acteur. Ça a été une révélation pour moi et je trouve grandiose d’avoir un métier où tout le vécu sert à quelque chose.


F : Louis est désormais représenté par Laurent Grégoire, l’agent de Marion Cotillard. Je sais qu’il va faire beaucoup d’autres projets.


Pour conclure cet entretien, auriez-vous une citation fétiche à me délivrer ?

F : Je vais citer mon camarade Louis : « Quand rien n’est sûr, tout est possible. » Cette phrase m’a beaucoup aidé et elle pourrait aider vos lecteurs. Nous, les humains, n’aimons pas l’incertitude et Louis, confrontée à une incertitude extrême, s’est familiarisée avec.


L : Je dirais : « L’espoir, c’est mettre le pied sur la première marche de l’escalier même si on ne sait pas où il s’arrête. » Cela signifie lancer le voyage, le construire et y aller tous ensemble. Ça ne devient jamais vraiment ce qu’on avait en tête, ça devient mieux. »


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© 2021 par Samuel Massilia.

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