top of page

Giscard Ndjogou Nguisamba : Le FIFI, c’est le cinéma qui réunit les mondes."

  • Photo du rédacteur: Samuel Massilia
    Samuel Massilia
  • il y a 2 minutes
  • 5 min de lecture

Le Festival International du Film et Inclusion (FIFI) s’impose comme une passerelle unique entre les continents et les cultures, et s’inscrit dans une démarche profondément engagée : faire du septième art un outil d’union, de formation et d’action sociale. Plus qu’un simple événement, le FIFI se veut un mouvement, un espace de dialogue où chaque voix trouve sa place et où le cinéma devient, véritablement, un langage universel au service de la dignité et de la diversité. Rencontre.


ree

« Giscard, tu es le vice-président exécutif du Festival International du Film et Inclusion (FIFI). Quel est ton rôle ?

De conduire la politique du FIFI à travers la feuille de route imputée par le comité directeur, assurée par Mame Toucouleur Mbaye et Vérane Jackie Deschamps. Dans un premier temps, il faut mettre en œuvre nos objectifs de base, afin de donner à ce festival toute sa portée internationale et transcontinentale. Je veille également à ce que les actions des différents membres du comité exécutif soient conformes à notre vision, à nos ambitions et surtout, à notre démarche.


Quels sont les objectifs du festival ?

Comme notre slogan le dit : « Le FIFI, c’est le cinéma qui réunit les mondes. » Nous allons au-delà de l’aspect cinématographique ou événementiel pour proposer un projet sortant de l’ordinaire, à savoir un cinéma qui peut allier divertissement, information, formation et action sociale, surtout. Derrière le FIFI, il y a le forum de l’emploi et du handicap. C’est une innovation depuis la fusion entre le France USA International Film Festival et l’Africa USA International Film Festival. Nous entendons travailler avec toutes les entreprises, institutions et organismes internationaux du secteur audiovisuel pour donner une place de choix aux professionnels vivant avec un handicap. Nous ne voulons plus les voir utiliser exclusivement dans des films basés sur leur handicap, mais qu’elles soient entièrement considérées comme étant des acteurs à part entière. Cette inclusion dans notre festival est une opportunité qui s’ouvre à tous les jeunes créateurs, producteurs et réalisateurs. Le FIFI donne la possibilité - à leur début de carrière - de pouvoir trouver une plateforme et d’exposer leur travail aux yeux du monde. Le festival se veut être une véritable courroie de transmission entre les trois continents (Europe, Afrique et Amérique).


Mame Toucouleur Mbaye, Giscard Ndjogou Nguisamba et Vérane Jackie Deschamps
Mame Toucouleur Mbaye, Giscard Ndjogou Nguisamba et Vérane Jackie Deschamps

Sous quelle signe va être placée la prochaine édition, du 17 au 21 juin, au cinéma des Arcades, à Cannes ?

Le comité directeur travaille actuellement sur la définition du thème final de cette deuxième édition. Des propositions sont en vue, mais l’enjeu - en termes de communication ou de positionnement - est l’inclusion sous toutes ses formes. Ce sera notre impact sociologique.


Comment les réalisateurs et producteurs peuvent inscrire leur film ? Quels sont les critères de sélection ?

Le FIFI est un festival curieux et ambitieux qui, dès sa naissance, a mis en place un certain nombre de mécanismes professionnels afin de garantir la crédibilité de sa démarche, et même de ses différentes compétitions. C’est la raison pour laquelle nous sommes certifiés IMDB et présents sur FilmFreeway, la plateforme par excellence et connue mondialement pour le référencement des festivals et qui permet à tous les réalisateurs de soumettre leur production. C’est d’ailleurs le moment de le faire, car nous avons déjà reçu une soixantaine de films pour la prochaine édition ! Si vous n’êtes pas retenue, nous gardons la connexion avec vous et continuons à vous encadrer en fonction de votre projet. Au FIFI, nous sommes convaincus qu’il n’existe pas de mauvais films, parce que c’est de la création, de l’imagination et que ça doit être considéré à sa juste valeur. Le cinéma peut nous permettre de briser des barrières pour construire des ponts et bâtir un monde plus ouvert, intégrateur et plus juste, éventuellement. Chez nous, toutes les histoires méritent d’être racontées et toutes les voix méritent d’être entendues.


Comment se composent les membres du jury ?

La crédibilité d’un concours dépend de la fiabilité de son jury. C’est un pan très important pour le FIFI. Nous nous entourons de professionnels de la culture, du monde associatif, médiatique et de l’événementiel qui acceptent volontairement de mettre leur expertise à notre disposition pour évaluer les différents films. Parmi eux, il y a des journalistes internationaux (européens, africains et américains), des grands producteurs hollywoodiens, des acteurs confirmés. Notre jury est composé de personnalités publiques reconnues, grâce à leur professionnalisme, leur rigueur et surtout, leur intégrité. Ils jouissent d’une probité morale avérée et nous travaillons ensemble depuis plusieurs années maintenant. Nous avons aussi envie de proposer au public de Cannes des films de qualité, de belles histoires, instructives, éducatives, et pour cela, il faut un jury à cette hauteur.


Giscard Ndjogou Nguisamba avec M. Julius Garvey, président de la fondation Marcus Garvey et membre du jury du FIFI.
Giscard Ndjogou Nguisamba avec M. Julius Garvey, président de la fondation Marcus Garvey et membre du jury du FIFI.

Parmi les partenaires du FIFI, je note l’Active Actors (USA), le Cannes Riviera (France) et l’AYOCA (Afrique) dont tu es le président-fondateur. Comment présenterais-tu ces associations ?

Il s’agit de trois entités associatives qui ont en partage la vision d’intégration, d’inclusion, de solidarité internationale et surtout, de développement participatif à travers la culture. Active Actors œuvre dans le secteur cinématographique depuis plus de vingt ans à Los Angeles. Cannes Riviera est une jeune association ambitieuse sur la promotion de l’art, de la culture et de l’intégration sociale. Enfin, AYOCA a été créée en 2018 pour le développement et l’encadrement de la jeunesse et des femmes en Afrique, à travers la promotion du développement durable, de la formation et de la valorisation des activités génératrices de revenus pour lutter contre la pauvreté en Afrique. Nous œuvrons dans la santé et l’éducation à travers le concept AYOCA Solidarité, une initiative qui vient en aide aux populations vulnérables avec la distribution de kits scolaires, l’accompagnement de jeunes étudiants, le financement des frais de scolarité et l’organisation de campagnes médicales dans les zones rurales.


En tant que journaliste et écrivain, quel rapport as-tu avec le cinéma ?

Depuis ma tendre enfance, je me suis toujours senti entièrement absorbé par l’univers culturel dans sa globalité. Dans une autre vie, autrement dit très jeune, j’ai fait un peu de cinéma et de musique (rires). En 2013, j’ai participé avec mon ouvrage (une pièce théâtrale), Un mariage fauché, au concours de la journée du manuscrit francophone, organisé par les Éditions du Net. Le cinéma réunit toutes mes passions et m’offre une plateforme sociale pour faire valoir mes convictions humanitaires ; et le FIFI, c’est mon paradis.

Pour conclure cet entretien, aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?

L'inclusion n'est pas un concept, c'est une responsabilité collective. A travers le cinéma, nous faisons dialoguer les mondes et réconcilions les différences. »

Commentaires


Reçois en avant-première les derniers articles !

© 2021 par Samuel Massilia.

bottom of page