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Guy Amram, un comédien aux multiples talents !

Dernière mise à jour : 8 sept. 2019

Lors de sa première expérience dans le cinéma, Guy Amram s'est très vite pris de passion pour l'univers des tournages. Après avoir obtenu son diplôme de pédicure-podologue, il enchaîne les rôles et devient rapidement un visage familier du cinéma français. Il est aussi un acteur multi-facette qui excelle aussi bien sur les planches de théâtre que dans les séries TV. Rencontre avec Guy Amram, un comédien aux multiples talents !


© Frédéric Kofman

« Du 3 avril au 15 juin dernier, on vous a retrouvé dans la pièce de théâtre « L'écran de Max ». Pouvez-vous nous en parler plus en détail ?

C'est une pièce mise en scène par Tony Harrisson, metteur en scène et directeur de la compagnie « Arkenciel » dont je fais partie, et écrite par sa femme qui est agrégée en littérature. Elle traite des addictions aux jeux vidéo sur les adolescents. On l'a jouée pendant trois mois au Studio Hebertot et on la reprend à la rentrée en tournée dans toute la France. C'est une pièce que je recommande à toutes les personnes qui ont dans leurs foyers un adolescent. Tout le monde en vient à pratiquer les jeux vidéo à outrance. Et effectivement, à petite dose c'est un bienfait pour le cerveau et à grande dose un méfait pour l'organisme.


Comment êtes-vous arrivé dans ce projet ?

À l'origine, Tony Harrisson m'a proposé de tourner un court-métrage qu'il avait écrit sur ce sujet et produit par le ministère de la santé. Depuis quatre ans maintenant, l'organisation mondiale de la santé a déclaré le jeu vidéo comme une addiction dangereuse. C'est-à-dire au même titre que la cigarette, l'alcool et la drogue.


En tant que père, il était plus facile d'incarner le parent d'un de ses adolescents ?

En effet, je suis le père d'un jeune adolescent qui peut avoir tendance à jouer si l'on ne le restreint pas à jouer toute la journée. Je connaissais donc le problème par cœur.



Entre série télé, théâtre et cinéma, vous êtes un comédien qui surfe sur différents registres. Comment êtes-vous devenu un comédien aussi capé ?

Aussi capé je n'en ai aucune idée. C'est parti d'une envie que j'avais très jeune. L'année de mon bac je ne savais pas trop quoi faire de mon été donc je suis monté à Paris. J'ai eu la chance, en venant pour des vacances touristiques, d'être abordé par un directeur de casting sauvage qui m'a proposé de faire une figuration pour un film. Il se trouve que cette figuration est devenue un rôle. L'univers des tournages ainsi que les équipes techniques m'ont passionné. Une fois que j'ai fini ce premier tournage qui fut très tranquille pour moi, j'ai su que je voulais faire ce métier. Quand je suis revenu à Toulouse, mes parents m'ont demandé de faire des études et d'avoir un diplôme avant de partir faire ma carrière à Paris. C'est ce que je fais en ayant un diplôme de pédicure-podologue et j'ai ensuite pris des cours de théâtre à Paris.


Après cette première expérience, comment avez-vous sélectionné vos premiers projets cinématographiques ?

Au début, pour être très honnête, on ne sélectionne rien du tout. On nous envoie un casting et on se bat pour un film ou une pièce. Tous les films que je n'ai pas faits, ce n'est pas moi qui ai choisi de ne pas les faire. J'ai eu la chance d'être pris sur pas mal d'auditions et j'ai donc commencé à enchaîner les rôles plus ou moins intéressants. À un moment donné, quand on est apte à faire des choix, on fait plutôt des choix de réserve, c'est-à-dire que l'on choisit de ne pas en faire certains.


© Eva Moreno

Il vous est donc impossible d'avoir un plan de carrière ?

Dans ce métier, je vis au jour le jour. On me propose des projets et s'il y en a un qui attire mon cœur et mon regard plus qu'un autre, je vais aller vers celui-là. Je ne peux pas avoir de plan de carrière car on ne me propose pas assez de chose pour que je dise si je veux faire ça ou non.


Quels conseils donneriez-vous à des jeunes acteurs ?

Il m'arrive de faire des masterclass pour des écoles de commerce ou de publicité. En général, je me charge d'inoculer chez eux la notion d'honnêteté, de sentiment et d'émotion. Je pars du principe que tout le monde peut apprendre un texte mais construire un personnage est un peu plus compliqué même si on l'apprend dans les cours de théâtre. Ce que l'on n'apprend pas, c'est à renvoyer l'émotion, la vérité. C'est ce que je m'implique à faire avec certain jeune.


Vous avez participé à des courts-métrages avec Studio Bagel et Golden Moustache sur Youtube. Ce sont aussi des expériences qui vous intéressent en tant qu'acteur ?

J'adore car ça ne prend pas beaucoup de temps, même si ce n'est pas très bien payé, et on est toujours avec des équipes de comédiens qui sont drôles, vifs et rapides à l'exécution. J'ai commencé ce genre d'exercice avec Grégoire Ludig et David Marsais. Ils m'ont entraîné dans leurs délires et leurs aventures. Derrière, avec Studio Bagel et Golden Moustache, on s'est bien amusés aussi.

© Sacha Samuelian

Êtes-vous passé par la case court-métrage avant de faire des films ?

Non, j'ai fait plus de téléfilm et de long-métrage que de court-métrage au début. J'ai commencé à en faire pas mal après avoir fait « La vérité si je mens ! ». La plupart des jeunes réalisateurs qui avaient besoin de se lancer et de tourner un premier ou second court-métrage m'ont interpellé pour travailler avec eux. J'ai souvent dit oui car ça m'intéresse de découvrir des nouveaux talents en matière de réalisation et puis ça m'intéresse aussi de travailler les jours où je ne tourne pas. Un court-métrage est un très bon moyen pour se remettre en selle et de garder la confiance en soi.







Auriez-vous une anecdote à nous délivrer sur l'un de vos tournages ?

J'ai forcément des anecdotes à raconter sur tous mes films. Mais pour ma part, ce ne sont pas des choses que j'aime raconter en priorité. Ce métier ce n'est pas des anecdotes. C'est beaucoup de travail et de plaisir mais c'est une grosse discipline. On fourvoie les gens qui ne font pas réellement ce métier si on leur raconte beaucoup d'anecdotes sympathiques sur les tournages alors qu'en grande majorité les tournages sont faits de rigueur et de sérieux.


Quels sont vos projets pour les mois à venir ?

Cela fait trois ans maintenant que je co-écris un scénario avec un réalisateur qui s'appelle Frédéric Kofman. On a un producteur qui a décidé de produire le premier long-métrage de Frédéric qui va s'appeler « Garde non alternée » et que l'on tournera en 2020.


Que peut-on vous souhaiter pour le futur ?

Souhaitez-moi le bonheur et la santé. »


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