Hubert Delattre, apprendre & transmettre !
Dernière mise à jour : 21 mai 2022
Il pourrait avoir le prix de camaraderie. Hubert Delattre aime son métier un peu, beaucoup, passionnément. Son personnage de Nounours dans Zone Blanche s'invite dans les foyers des quatre coins du monde, une belle récompense pour cet enfant dans l'âme, amoureux de jeu et de personnages qu'ils dessinent aussi, à l'image de Robert et ses petits ballons. Rencontre avec Hubert Delattre, apprendre & transmettre !

« On t’a vu récemment dans Poulets Grillés sur France 3. La fiction de Pascal Lahmani a connu un gros succès avec 4.9 millions de téléspectateurs…
L’écriture était très ambitieuse. C’est une enquête policière sous forme de comédie. Le mélange des deux était très sympa et c’est ça qui a beaucoup plus, au-delà des espérances. On va sans doute pouvoir faire un numéro deux et souhaiter que ça aille plus loin dans la comédie. L’équipe est super, il y a eu un bon groupe de comédiens. Les gens ne se prennent pas la tête avec ce téléfilm. Je crois qu’on a besoin de ça en ce moment, de cette simplicité, de cette détente. Nos flics sont complètement déjantés et même pour la police je trouve ça sympa, l’image que ça véhicule. On est bien sûr loin de la réalité, cette quatrième brigade n’existe pas (rires).
Un mot sur Lebreton, ton personnage ?
Il est en dépression après avoir perdu son petit copain. La brigade accueille des petits flics avec des problèmes. Lebreton prend des risques inconsidérés puisqu’il estime que la vie ne vaut plus grand-chose. Après la première lecture, on a trouvé avec le réalisateur ce côté ultra sensible qui fait qu’il est vite très ému. Il a la larme facile, il pleure pour un rien, c’était assez délirant à jouer. C’est un personnage attachant. On aime les gens sensibles.
Poulets Grillés fait partie de ses fictions qui montrent que la télévision a de belles ressources…
Il y a quelques années, ce qu’on voyait à la télé était un peu lisse. Maintenant, les chaînes s’ouvrent à d’autres façons de réaliser. Ils essaient aussi d’autres écritures, d’autres formats et d’autres acteurs. On l’a vu avec les plateformes, des séries ont cartonné dans le monde entier alors qu’on ne connaissait personne dedans. Il y a une multitude d’acteurs et d’actrices incroyables mais sous-côtés en France.
Ce succès télé s’ajoute aux précédents que tu as connu sur le petit écran. Hubert, qu’est-ce qui t’a donné envie d’être acteur ?
Ça remonte (rires). J’ai toujours voulu faire ce métier mais bêtement, je n’arrivais jamais à passer le cap. Je n’ai pas fait de théâtre quand j’étais jeune. J’étais plutôt timide. Quand il fallait faire un exposé devant la classe par exemple, je n’étais pas vraiment le premier à y aller. Et puis après j’ai fait des études de droit assez longues. J’ai perdu mon papa et je me suis dit que je n'allais pas emprunter ce chemin-là. À 26 ans, j’ai eu envie de faire ce que je voulais faire depuis toujours. À l’époque j’habitais Strasbourg. Je suis parti à Paris et je suis allé toquer à la porte des Cours Florent.