Jade Pradin, l'école de la vie !
En même temps que sa découverte du monde, Jade Pradin se révélait aux yeux des caméras. Son jeu naturel et spontané séduit, et ce qui était un loisir est devenu une passion, un métier. Qu'elle soit sur les plateaux de tournages ou les salles de sport, sa détermination et son talent l'amèneront à tutoyer les sommets. Rencontre avec Jade Pradin, l'école de la vie !

« Comment vis-tu cette période qui nous prive d'accès à la culture ?
C’est assez compliqué à encaisser. Je trouve que les mesures prises ne sont pas assez cohérentes. L’exemple typique ce sont les transports où on peut passer quatre heures assis à côté d’un inconnu. Alors que si on va au théâtre ou au cinéma, on est généralement avec des personnes que l’on connaît et en plus il y a un siège d’écart. Personnellement, je ne suis pas touchée, je n’avais pas de pièces en cours, même si les tournages continuent. Ma maman est comédienne et chanteuse, elle a une pièce de théâtre qui a dû s'arrêter.
Tu fais partie de ces acteurs qui ont grandi devant la caméra avec un premier rôle dans le téléfilm Retour de Flamme à l'âge de 2 ans...
Je n’ai pas vraiment de souvenirs (rires). Ce n’était pas exactement mon tout premier projet artistique. À l’âge d’un an et demi, j’avais déjà fait des photos pour un catalogue. Dans Retour de Flamme, j’ai été prise pour un petit rôle. Je suis pratiquement née dedans et grâce à ça, je n’ai jamais été stressée ou mal à l’aise sur un plateau. Je me sens bien, c’est devenu une habitude.
Ton aventure se poursuit, tu donnes la réplique à Francis Huster dans la série Le Grand Patron...
J’avais quatre ans, j’étais très jeune (rires). Mes parents m’avaient pas mal préparé pour ce film-là. C’était dans le domaine médical, tourné dans un hôpital, et forcément quand on est une petite fille c’est un peu terrorisant (rires). J’ai de très vagues souvenirs mais je me rappelle qu’ils m’avaient montré des extraits du Dîner de cons avec Francis Huster pour voir à quoi il ressemblait.
Le tournage s’est super bien passé même si j’étais peut-être un peu angoissée par rapport à l’hôpital. Ma mère m’accompagnait sur le tournage et me racontait que Dominique Ladoge, le réalisateur, disait à son équipe que la petite était une perle (rires). J’ai gardé contact avec lui, et en 2010 il m’a fait tourner dans un autre de ses films La loi de mon pays. On était parti tourner au Maroc, c’était une bonne expérience.
À ce moment-là, les tournages étaient plus un loisir ?
Oui, avant Clem je voyais ça presque comme une activité extrascolaire. La série Clem prenait de plus en plus d’ampleur et dans ma tête je réfléchissais de plus en plus à vouloir faire ce métier toute ma vie. Avant Clem, j’avais fait pas mal d’autres choses aussi. Il y a toujours une raison à tout, il n’y a pas de hasard.

Le grand public te connaît pour avoir incarné Salomé dans cette série à succès de TF1. Un personnage qui a accompagné ton adolescence…
À la base, Clem était un téléfilm. L’épisode zéro avait fait 9 millions de téléspectateurs, c’était énorme. Suite à ce succès, ils ont décidé d’en faire une série. Ça a été une aventure extraordinaire, tous les ans je retrouvais une seconde famille, que ce soit dans l’équipe artistique ou technique. En année scolaire, j’ai tourné dans Clem du CM2 à la Seconde. C’est l’âge où on change le plus. J’ai complètement grandi avec le personnage. J’ai évolué en même temps que Salomé. Je pense que même pour le public, c’était attachant à leurs yeux.
Entre l'intensité du tournage et ta vie de lycéenne, tu arrivais à gérer la notoriété ?