top of page

Judith Mergui, une artiste qui fait du bien !

Elle ne vous mettra jamais mal à l'aise dans la salle de spectacle. Bienveillante, fraîche, jouissive, Judith Mergui apporte une dose de bonheur, un grain de joie dans nos vies. Véhiculant des énergies positives, elle nous réveille le matin avec ses capsules humoristiques qu'elle partage au quotidien sur les ondes de Radio J. Rencontre avec Judith Mergui, une artiste qui fait du bien !


« Enfant, tu voulais devenir tragédienne. Mais tu as changé ton fusil d'épaule en optant pour l’humour. C'est en voyant le monde devenir tragique tout seul que tu as décidé de faire rire ?

Avant tout, je voulais devenir comédienne. Mais en effet j’ai eu envie d’émouvoir parce que j’avais une espèce de facilité à faire ça, de créer l'émotion chez l'autre. J'ai un petit peu grandi comme ça, avec le théâtre classique, en jouant des personnages qui pourraient créer une émotion très forte chez le public, un peu comme le personnage de Smaïn dans Le Schpountz qui lui aussi avait le rêve de faire pleurer mais qui, à ses dépens, faisait rire.


J'ai trouvé la paix le jour où j’ai finalement compris que la tragédie et la comédie étaient exactement la même discipline. Je me suis rendue compte qu'avec le rire, je pouvais parler de sujets très sérieux et permettre aux gens de les accepter un petit peu mieux.


Six ans d'apprentissage entre le Cours Florent et l'École Nationale d'Art Dramatique. Ça fait beaucoup d’années d’études…

Exactement ! Si c'était à refaire, j'aurais fait médecine (rires). Il y avait deux façons pour moi de faire un métier artistique : apprendre sur le tas ou par la voie royale. J'ai eu l'impression que je justifierais mieux mon choix de carrière - qui n'était pas du tout évident dans ma famille parce que personne ne venait de ce milieu - en faisant un premier cours privé puis un Conservatoire National. Pour mieux faire passer la pilule et surtout pour qu'on ne me reproche pas mon choix. J’étais une personne très scolaire et je me suis dit que si un Conservatoire National m'acceptait, ça rassurerait ma famille et leur ferait comprendre que je ne suis pas complètement folle de me lancer là-dedans.


À quel moment on voit le bout du chemin et on se dit qu'on va enfin se lancer dans le grand bain artistique ?

On ne le voit jamais ! À l'heure où je te parle, je ne le vois pas encore. Je pense que toutes les personnes qui ont décidé de se lancer dans ce métier qui est la représentation de la société sur scène, sont en perpétuelle formation et ont toujours le doute de ne pas avoir acquis leur statut. Tous les jours on remet notre titre en jeu. À chaque fois, on doit faire un travail sur nous-mêmes, on attend que quelqu’un valide ou pas notre destin professionnel. Qu'on me cite des artistes qui n'ont jamais traversé de phases de doutes, je demande à les rencontrer...