Kevin Razy, hybrid comedian !
Il regardait en boucle les sketchs des Inconnus et a fini par connaître par cœur les répliques. Kevin Razy a grandi avec des parents « assez rigolos, on aimait bien déconner » se souvient l'humoriste dont l'ascension a été fulgurante. De ses spectacles au Jamel Comedy Club à la mythique scène du Marrakech du Rire, l'enfant de l'île Maurice n'oubliera jamais cette date chez lui, devant les siens et 2 300 personnes. Kevin a tant de choses à raconter, mais pour connaître la suite de ses aventures, il faudra être là. Rencontre avec Kevin Razy, hybrid comedian !

« Kevin, tu seras sur la scène du café-théâtre de La Fontaine d’Argent vendredi et samedi prochain à Aix-en-Provence. Quelle présentation ferais-tu de ton nouveau spectacle Fallait être là ?
C’est peut-être le spectacle le plus intimiste que j’ai jamais écrit et dans lequel je me livre sur les échecs que j’ai pu rencontrer en tant qu’artiste. J’ai décidé de présenter au public un projet sur lequel je travaille depuis cinq ans : une comédie musicale sur l’homme politique Gaston Monnerville. Au moins, même si le projet ne se fait pas, les gens sauront (rires).
Comment rebondir après un échec ?
Quand on se dit qu’on a accumulé pas mal d’expériences, plutôt que des échecs, ça change la donne. On a plus conscience de ce qu’on est capable de faire, et de ce qu’on ne refera plus. Aujourd’hui, avec la maturité et le recul, le meilleur conseil que je pourrais donner c’est l’abnégation. Cette idée d’être dans la constance finit par payer, même si parfois, au fond, on pense que ça ne prendra pas ou plus.
Que raconte le titre de ton spectacle ?
Actuellement, dans l’humour, tout le monde partage des extraits de son spectacle sur les réseaux sociaux avec les sous-titres pour attirer le plus de monde possible. J’ai pris le parti, risqué, de ne pas en diffuser pour le mien. Si vous voulez voir ce que c’est, il faut venir. Quand le spectacle est fini, c’est trop tard, il n’y a pas de replay. Il fallait être là (rires). J’ai voulu sacraliser à nouveau la scène. Les comédies musicales ou les pièces de théâtre classique ont peu de captations donc il faut y aller pour les voir et moi, j’adore ça. Fallait être là, c’est aussi un hommage que je rends aux personnes qui me suivent et me soutiennent depuis le début. Ce moment, il est aussi pour eux.