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Photo du rédacteurSamuel Massilia

Lisa Do Couto Teixeira : "C’était important de réussir à s’oublier un temps."

C'est en regardant son père rédiger des articles sportifs qu'elle a commencé à développer sa curiosité pour les mots et les histoires. Fascinée par le processus d'écriture, Lisa Do Couto Teixeira s'est vite passionnée pour la littérature avec un goût prononcé pour l'objet livre. Parmi ses premières lectures, on note Les malheurs de Sophie, et tant d'autres pages tournées. Quand le théâtre est entré dans sa vie, Lisa s'y est sentie « à sa place, dans un espace assez libre, surtout quand on est enfant. » Rencontre.


© Anissa Hid

« Lisa, on t’a récemment retrouvée dans la série Bugarach sur France.tv Slash. Pour celles et ceux qui aimeraient la rattraper en replay, de quoi ça parle ?

De multivers. C’est l’histoire d’une jeune fille (Émilie, interprétée par Marilyn Lima) qui perd son papa dans le crash d’un hélicoptère. En allant à la recherche de son corps, elle tombe sur un vortex permettant d’aller dans des univers parallèles. J’incarne Tessa. Elle est altruiste et pense beaucoup à ses amies, c’est une fonceuse dans ce groupe sororale. Bugarach n’est pas le genre de série qu’on voit souvent en France pour l’instant. Le tournage s’est fait avec le cœur et peu de moyens.


Le grand public a pu te découvrir dans la série SKAM, le film Barbaque de Fabrice Eboué ou plus récemment dans OPJ. D’où te vient ce désir d’être comédienne ?

Je dirais que ça vient de mon enfance. Je me suis toujours demandé par quels moyens je pourrais porter plusieurs voix. La construction d’un personnage m’intéresse beaucoup, que ce soit dans un roman, un documentaire ou une fiction. J’adore ça depuis toute petite.


Quelle place occupait la culture à la maison ?

Si ma mère nous a fait beaucoup lire, mon frère et moi, j’ai aussi appris à lire toute seule. Mon père était journaliste sportif. Un soir, avant de savoir lire vers mes quatre, cinq ans, j’ai lu l’un de ses articles et je me souviens de lui avoir posé des questions sur des mots. Pendant mon adolescence, l’équitation prenait beaucoup de place dans ma vie. À ce moment-là, je vivais à la campagne. Il n'y avait qu'un musée dans la ville (rires). C’était différent à mon arrivée au collège à Mantes-la-Jolie. L’éducation était plus complète, on nous incitait plus à s’instruire. Ça m’a donné l’envie d’apprendre, de reprendre la lecture, d’aller au théâtre régulièrement. Paris, c’est la capitale de la culture.


Qu'as-tu appris de ton initiation à l'improvisation par Arthur Cordier ?

On nous donnait plein de références. Dans ma classe, ils étaient majoritairement parisiens car j'étais encore en Terminale et je vivais à Mantes-la-Jolie. J’avais un décalage de culture théâtrale assez impressionnant, on ne va pas se mentir. J’ai pris une vague de noms d’auteurs, de pièces à lire. Au niveau de l’impro, surtout à cet âge-là, c’était important de réussir à s’oublier un temps. Au lycée, on regarde ce qu’on porte en habit, comment on se maquille, on voit notre corps se construire, tous les yeux - dont les nôtres - sont rivés sur ça. Ça faisait du bien de se dégager de nos corps pendant trois heures de cours.


Quels sont tes prochains projets ?

Je tourne actuellement une série pour TF1. Ensuite, le film Loups-Garous réalisé par François Uzan sortira sur Netflix le 23 octobre. Cet automne, je n’ai pas encore la date, il y aura le film italien des frères Manetti, US Palmese. Enfin, j’aimerais me former aux États-Unis, peut-être en janvier. C’est encore en construction.


Pour conclure cet entretien, aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?

Il faut toujours s’écouter, suivre ses instincts et croire en soi. »

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