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Photo du rédacteurSamuel Massilia

Magali Lange, la liberté d'une actrice !

Impossible de la ranger dans une case tant elle est multi-facette. Magali Lange aborde plusieurs costumes : danseuse, comédienne et mannequin. Mais c'est vers le jeu d'acteur et les planches de théâtre qu'elle a un faible. Rencontre avec Magali Lange, la liberté d'une actrice !

© Christian Wilmes

« Tu as incarnés différents personnages dans plusieurs courts-métrages : des pointes d'humour dans Si t'as peur ferme les yeux à un tempérament plus agressif dans La bonne élève.

À l'époque de ces deux courts-métrages, je découvrais le jeu. Je ne voyais pas encore ça comme une perspective de nouveau boulot. J'y allais au feeling et je n’avais pas vraiment de méthode de travail. Beaucoup d’acteurs s’en sortent très bien sans d’ailleurs mais j’avais envie de mon côté de passer par quelque chose de plus académique. Aujourd’hui, j’ai une assise beaucoup plus solide qu'avant.


Dans la peau d'actrice, quels sont les rôles que tu aimerais défendre ?

Pour le moment, j’ai soif de plein de choses. En tant que spectatrice, je suis fan du cinéma de Yórgos Lánthimos qui a notamment réalisé Mise à mort du cerf sacré. J’aime les drames et les thrillers psychologiques qui mettent en scène des personnages de femmes mystérieuses, puissantes mais sur le fil, avec une fragilité, une folie qui peut tout faire basculer. À la Rosamund Pike dans Gone Girl par exemple. Ce sont des films qui permettent de jouer sur plusieurs registres et c'est ce qui m’intéresse le plus. Mais j’adore également incarner des personnages quotidiens, avec les préoccupations et les complexités de la « vraie vie » et s’ils sont drôles c’est encore mieux.


© Christian Wilmes

Tu as goûté au théâtre avec l'adaptation de Palace. Comment se sont produits ses premiers pas sur les planches ?

J'avais goûté à ça un peu avant, dans des petites salles sur des spectacles plus intimistes. Je voulais travailler avec Jean-Michel Ribes depuis très longtemps, et j'ai eu le plaisir de rencontrer le chorégraphe Stéphane Jarny. Palace a été une expérience très enrichissante, on était nombreux au plateau et c'est rare d’avoir une troupe aussi grande au théâtre. On était tous très différents, tant par l’âge que par l’expérience et c’était vraiment intéressant à vivre et à observer, notamment pendant la période de création.


As-tu plus de penchant pour les planches que pour le jeu face à la caméra ?

Le théâtre c'est ce que je préfère. Ce qui se passera le soir sur scène ne se produira qu'une seule fois. Il y a une communion avec le public qui est géniale, surtout dans des pièces comiques comme Palace.


Quels sont les conseils, d'un point de vue scénique, qu'a pu te donner le metteur en scène Jean-Michel Ribes ?

Jean-Michel est très fort pour le rythme. C'est un excellent metteur en scène, il sait exactement ce qu'il veut et ça fait gagner beaucoup de temps quand on est sur le plateau. Ce que je retiens de son travail, c’est qu’une demi-seconde en trop ou en moins peut complètement casser un effet.


Avec cette pièce, tu retrouves la danse, un art que tu as pratiqué pendant des années…

C'était un beau cadeau de pouvoir allier le jeu et la danse. Je faisais partie d’une belle équipe de danseurs dont certains étaient mes amis donc c’était double plaisir de pouvoir travailler avec ses potes.


© Christian Wilmes

Pour rester dans le sport, tu as été championne de France de ski alpin en 2005...

C'était en junior ! Aujourd'hui je continue le sport mais je fais du ski par plaisir seulement. J’en fais de moins en moins d’ailleurs car j'en ai bouffé quand j'étais petite et qu’aujourd’hui je suis plus orientée vers le yoga (rires).


La discipline sportive t'aide pour le métier d'acteur ?

Oui mais pas seulement. Ça m'aide aussi pour ma vie personnelle, mon équilibre et ma santé mentale. Le sport est un vrai défouloir. Dans le travail, oui j’aime bien passer par le corps pour expérimenter et chercher des choses. J’ai un rapport au corps que j'espère conserver longtemps.





Ton corps est ton outil de travail notamment quand tu enfiles le costume de mannequin...

C'est toujours hyper valorisant d'être choisie parce que mon physique rentre dans certains codes de marques (et de société). Je collabore avec Tribe Management qui m’aide notamment à développer une « image » puisqu’il est devenu indispensable de communiquer sur les réseaux. Ce n'est pas vraiment mon fort mais j’y travaille ! Ce métier m’apprend beaucoup et me donne de l’aisance en plateau mais je ne pourrai pas faire ça à 100%, c’est un milieu très difficile.


Danseuse, comédienne, mannequin, impossible de te ranger dans une case comme on sait si bien le faire…

Tant que ça me fait plaisir et me fait du bien, je le fais. Nous ne sommes pas là pour longtemps sur cette petite Terre donc je n'ai pas trop envie de faire un choix. Pour l'instant j'arrive à jongler.


© Christian Wilmes

Quels sont tes futurs projets ?

À la rentrée, je danse pour la maison Hermès avec des chorégraphes que j'adore (Olivier Casamayou et Carine Charaire) et je vais retrouver des danseurs interprètes que j'aime beaucoup. On m’entendra également jouer Cissy dans Mademoiselle Else avec Alice Dufour dans une mise en scène de Nicolas Briançon. Le spectacle se joue au théâtre de Poche à partir du 1er Septembre. Pour le reste on verra. C'est une année particulière. Les places dans le cinéma étaient déjà très chères, je pense qu’aujourd’hui elles sont devenues hors de prix (rires).


Aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?

« Tout est juste ». Je me répète ça avec mes amies Leslie Medina et Julia Malinbaum. Les choses arrivent à nous quand c’est le moment, quand nous sommes prêts à les recevoir. Cette petite phrase permet de relativiser les échecs !


Que peut-on te souhaiter pour le futur ?

Un super rôle au théâtre. »

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