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Nafsika Guerry-Karamaounas, instinct de cinéaste !

Un ciel bleu au-dessus d'un bateau de croisière naviguant sur une mer d'huile qui scintille à la lumière réparatrice de la Grèce, l'affiche du film I Love Greece annonce la couleur. Véritable hymne à la vie, ce premier long-métrage signé Nafsika Guerry-Karamaounas sent l'été et la chaleur humaine, jouant avec nos fêlures et nos beautés. La caméra de Nafsika filme avec intelligence et habileté le groupe, le mélange et la passation culturelle. Rencontre avec Nafsika Guerry-Karamaounas, instinct de cinéaste !


© Igor Shabalin

« Nafsika, votre premier film I Love Greece est désormais en salles. Quelle a été l’étincelle de départ de ce film ?

Le fil d’Ariane de ce film est la résilience dont les Grecs ont fait preuve durant la crise économique, qui est avant tout une crise humaine. Ils ont cette fureur de vivre et l’envie de ne pas se laisser choir dans le désespoir ou la déchéance. Tout est une question de prisme dans la vie. La plupart des Grecs voient le verre à moitié plein. L’être humain a cette capacité de faire un pas de côté et dans de nombreuses situations, ça permet d’avancer.


Le film est porté par le duo Stacy Martin et Vincent Dedienne…

Ils ont été de vraies rencontres. Stacy a cette double culture franco-anglaise en plus d’avoir grandi au Japon jusqu’à ses huit ans. Elle a cette nostalgie quand on vient de plusieurs pays. Chez moi, tout passe par l’humain. J'ai rencontré Vincent dans la loge de Bacri au Théâtre de la porte Saint-Martin et ça a été magique. Je voulais faire de Jean, son personnage, un Woody Allen à la française. Vincent a eu une lecture précise et profonde du scénario. Avant le tournage, il m’a dit : « Nafsika, il faut tourner tous les mots ». Ça m’a beaucoup touchée.



Quelle adrénaline ressent-on lorsque l’on tourne son premier long-métrage ? Est-ce que ça s’est passé comme vous l'aviez imaginée ?

Ça s’est passé comme je l’imaginais sur le plan de l’émotion et du sentiment. On était dans une bienveillance totale. Il y avait beaucoup d’amour, de passion, et pourtant c’était un tournage loin d’être évident avec un petit budget et 21 jours de tournage. C’était un sacré challenge, il fallait le faire ! Sur le plateau, il y avait des Grecs, des Français, des Anglais et même des Polonais. Un profond respect s’est installé, on choisissait nos mots et on faisait attention aux gestes et aux regards. C’était très beau et émouvant à vivre.


Vous aviez ce film en tête depuis cinq ans… Vous l’avez co-écrit avec Chloé Larouchi et désormais il ne vous appartient plus, il est entre les mains du public. Qu’est-ce qu’on ressent face à l’aboutissement d’un tel projet ?



C’est très juste ce que vous dîtes. Dès lors qu’on s’éloigne du scénario, ce n’est plus mon film mais celui de toute mon équipe, des comédiens et des producteurs. Je suis plus q