Philippe Domenech, un mordu de musique !
Dernière mise à jour : 21 févr. 2020
Quand on entre dans son studio d'enregistrement, une atmosphère, une ambiance résonne. Philippe Domenech est bel et bien un amoureux de la musique. Compositeur, producteur, parolier, on pourrait le qualifier d'oreille absolue ou de perfectionniste hors pair mais sa connaissance musicale l'amène à être un parfait musicien qui connaît ses notes. Rencontre avec Philippe Domenech, un mordu de musique !

« Tu es le fondateur du groupe « The Boxes ». Peux-tu nous en parler plus en détail ?
C'était une envie de recréer un noyau musical solidaire mais je pense que c'était une erreur car je reste un indépendant qui collabore avec des électrons. Je n'arrive pas à conserver l'esprit du duo sans perte de créativité ou d'essoufflement. Je bosse seul mais en gardant le concept de The Boxes. Les boîtes se remplissent au gré de l'instant et du projet à venir.
En décembre 2018 tu as sorti le clip « So Lucky ». Parle-moi de ce clip et de ta collaboration avec Marie Hughet.
Mon virage perpétué vers l'électro-pop avec une mélodie très efficace mais un arrangement qui n'était pas assez dans le game comme on dit (rires). Cela dit, la chanteuse anglaise qui tient à garder l'anonymat, a superbement interprété la chanson. Il y a aussi une belle collaboration avec la comédienne Marie Hughet qui a exactement illustré dans sa légèreté l'esprit du clip.
Quel regard portes-tu sur la musique aujourd’hui ?
Hormis le jazz, le classique et autres catégories pures où on peut mettre le rock. Les musiques grand public pop, électro et urbaines se sont dans l'ensemble réellement appauvries à tous les niveaux avec une harmonie pauvre, une image véhiculée etc. On prend souvent les mêmes accords pour les couplets et les refrains. Mais le public devenu « Instagramer » devient soumis par paresse intellectuelle. C'est triste mais c'est comme ça. Le titre « So Lucky » était une prod qui amorçait mon virage mais il manquait un truc pour accrocher les radios du mainstream. J'ai travaillé et compris.
Et en matière de production ?
Aujourd’hui, pour découvrir un artiste en radio la réalité est cruelle. On ne s'intéresse qu'à son nombre de vues, son nombre d'abonnés et son nombre de likes. Il faut donc accepter les nouvelles règles même si elles ne reposent pas sur des qualités « artistiques ». Après, c'est une question de flair, de chance et d'opportunité. Je pense au gars qui a auditionné les Beatles à leur début et qui ne les a pas trouvés intéressants. Le mec est dépressif à vie je pense (rires).
De quelle façon travailles-tu ?
Je m'inspire toujours de la première démo, la fraîcheur originale. C'est comme au théâtre, il vaut mieux tout essayer quitte à exagérer. Après on peut toujours en enlever, mais au moins on essaie de ne pas passer