Premier festival français de séries adaptées d’œuvres littéraires, Marseille Series Stories s'est implanté du 21 au 24 novembre dernier au cinéma Pathé La Joliette, avec la même ambition de donner le goût du livre, tout en mettant en lumière les histoires, les auteurs et le travail d'adaptation. Rencontre avec Thierry Neuvic, président du jury.
« Thierry, vous étiez le président du jury de cette nouvelle édition de Marseille Series Stories. Qu’est-ce qui vous a attiré vers ce festival ?
J’aime bien ce principe d’adaptation d’œuvres littéraires. Si cela peut amener les téléspectateurs à la lecture, ce serait formidable, car j’ai l’impression qu’on lit de moins en moins. J’aime toutes les manifestations de cet ordre-là, qui rassemblent les gens autour d’un objet culturel. Cette ouverture est précieuse. J’étais aussi content que ce soit à Marseille, car j’ai une affection toute particulière pour cette ville.
Quelles images vous reviennent de votre premier tournage pour une série ?
Ça m'est arrivé par hasard. Je m’étais fait convoquer pour donner la réplique à des acteurs, puis Arnaud Sélignac, le metteur en scène de l’époque, aimait bien ce que je faisais et m’a alors proposé de jouer un bûcheron roumain clandestin. J’ai passé trois mois dans les Pyrénées. J’ai ce premier souvenir de série avec une fine équipe. Je me disais que si c’était ça ce métier, ce serait pas mal !
En tant qu’acteur, qu’est-ce qui vous plaît dans le jeu dans une série, par rapport à un film ou une pièce de théâtre ?
Sur une série, on peut creuser indéfiniment son personnage, on peut lui faire vivre mille aventures. On est sans arrêt en réflexion, en projection. Au théâtre, on joue une même partition et chaque jour, avant la représentation du soir, on peut continuer à creuser aussi. J’aurais aimé continuer mon personnage dans la série Mafiosa, mais il est mort, donc c’est compliqué (rires). J’aurais pris du plaisir à le développer encore et encore, comme celui que j’ai tenu récemment dans La Recrue sur TF1.
Vous avez le temps de regarder des séries ?
Oui, j’en regarde plein. Quand une série est bien foutue, je peux passer huit heures d'affilée à la regarder. Je suis assez addict quand ça me plaît. Par contre, je ne peux pas attendre le lendemain ou la semaine d’après pour voir la suite. J’attends la sortie du pack complet et je regarde tout.
Quels sont vos prochains projets ?
Je vais prochainement tourner dans une série Netflix qui touchera un peu l’univers du GIGN et son histoire. Puis, je vais tourner en Corse dans une série pour France TV, Vendetta, et dans la neuvième saison de Sam sur TF1, qui est complètement délocalisée. Enfin, à la rentrée, je vais tourner pour le cinéma avec un polar d’action. »
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