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Valéry Lessard, une vie au cinéma !

Elle peut être mille personnes, avoir mille vies et faire mille boulots, Valéry Lessard est une actrice et créatrice hors pair. Avec la réalisation de son propre film Under Water, cette canadienne formée aux Etats-Unis est passée par différentes étapes avant de devenir une artiste accomplie. Rencontre avec Valéry Lessard, une vie au cinéma !


« Ta passion artistique a commencé très jeune, dès l’âge de 3 ans tu fais de la danse avant de suivre des cours de chant sept ans plus tard. Te souviens-tu de comment est arrivée ton envie d’être artiste ?

Je ne peux pas dire que je me souviens d’un moment précis de ma vie où j’ai pris la décision de devenir artiste. Je pense que j’ai toujours voulu l’être. Je me souviens avoir été à l’arrière de la voiture de mes parents quand j’étais enfant, je repérais une voiture sur l’autoroute et m’assurais que chaque fois que nous les dépassions, je leur montrerais une émotion différente au cas où ils pourraient me découvrir en tant qu’artiste (rires).


Pendant deux ans, tu suis une formation professionnelle à la Neighborhood Playhouse à New-York. Comment s’est passée ton arrivée aux Etats-Unis en provenance du Canada ?

J’étais assez jeune quand je suis arrivée aux Etats-Unis en provenance de Montréal. C’était dur et excitant à la fois. Je suis très proche de ma famille, je pense que c’était la partie la plus difficile, être loin d’eux, c’était comme arracher une partie de mon cœur. J’avais le cœur brisé et mon plus grand rêve devant moi. De plus, l’anglais n’est pas ma langue maternelle, ce qui était une autre partie très difficile de mon intégration. Je me suis sentie si bien accueillie et libre. C’était beaucoup d’émotions mitigées, et ajouter l’école de théâtre à cela… disons simplement que j’étais un gâchis émotionnel (rires). Dans l’ensemble, ce fut une période très intense et passionnante.


© Emilie Hebert

Tu produis ton propre contenu cinématographique, télévisuel et web avec ta société de production. Pourquoi avoir décidé d’être de A à Z sur tes projets ?

J’avais juste besoin de créer des choses qui m’importaient ou qui me faisaient rire sans avoir la pression de la vision de quelqu’un d’autre. Mes propres projets sont un endroit sûr pour gâcher et apprendre.


Comment as-tu appris les différents métiers du cinéma ? Qu’est-ce qui t’a motivé à faire du septième art dans ta vie ?

J’ai étudié au CEGEP Collège Jean-de-Brèbeuf à Montréal en Arts, Lettres et Théâtre, et nous avons eu toute une classe sur les productions télévisuelles et cinématographiques. J’ai brossé la surface de nombreux rôles là-bas. Après ça, je me suis entouré de gens qui connaissaient leurs rôles et j’ai appris d’eux. Maintenant, j’apprends au fur et à mesure.


Tu as co-réalisé avec Bryan Fitzgerald le film Under Water. En quoi ce film est important pour toi ?

Under Water signifiait tellement pour Bryan et moi. Il est basé sur ses expériences réelles. Personnellement, j’ai perdu deux de mes cousins dans des accidents de voiture séparés. Ils avaient 19 et 20 ans. Ça a vraiment façonné mon adolescence et ma façon de me comporter. Ce projet était, espérons-le, un moyen d’éveiller les adolescents à être plus prudents et à se rendre compte que nous ne sommes pas invincibles. J’espère que nous l’avons fait.


Ce long-métrage traite d’un adolescent sensible qui se noie dans l’alcool, la drogue et les fêtes. C’était une volonté de ta part de laisser le public avec un résultat positif ?

Ça l’était ! Nous voulions montrer que changer pour le mieux et choisir une voie différente n’est pas toujours facile. C’est dur, long, et peut-être solitaire, mais ça en vaut la peine.



En France, le célèbre cinéaste François Truffaut assurait que le cinéma est plus intéressant que la vie. Qu’en penses-tu ?

J’adore et je suis 100% d’accord avec ça. Je dis toujours que j’ai choisi le théâtre parce que je peux vivre une vie plus grande que la mienne. Je peux être mille personnes, avoir mille vies et faire mille boulots (rires).


Quels sont tes futurs projets ?

Je lance actuellement un concept de pilote de télévision appelé Becoming Kelly inspiré par l’artiste aux multiples talents Machine Gun Kelly. J’ai une autre comédie courte intitulée The Donut Chase qui est actuellement en post-production. Et je suis également en pré-production d’un court-métrage qui va s’appeler Les Câlins Cheap qui est une adaptation d’une pièce canadienne-française de la talentueuse écrivaine Annick Lefebvre.


Aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?

« Pour être irremplaçable, il faut toujours être différend. » Gabrielle Chanel.


Que peut-on te souhaiter pour le futur ?

Beaucoup de succès ? (rires) Et des tonnes de bonnes idées pour rester différent. »

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