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Yoann Casanova : "De la création et du plaisir avant tout."

C'est auprès des siens, sur l'île de Beauté, qu'il a préparé activement et avec passion en studio son premier album Aria, dans les bacs le 9 octobre prochain. De son premier groupe polyphonique et pop rock corse à la scène de l'Eurovision où il a terminé deuxième au vote du public avec son titre Tutti, Yoann Casanova s'arme d'un sourire radieux et d'une volonté à toute épreuve pour avancer sur le chemin de ses rêves.

© Anais Leoni

« Yoann, ton premier album Aria sera disponible le 9 octobre prochain. Quelle signification a le titre ?

J’ai envie de créer plusieurs albums avec le nom d’éléments naturels. Aria symbolise le vent et la liberté.


Cet album est un voyage dans des histoires touchantes et des émotions profondes. La famille y occupe une place importante avec le premier titre À ton futur, adressé à ton futur enfant…

Je n’ai pas pour habitude de me projeter ou d’écrire sur des faits que je n’ai pas vécus, mais pour cet album je me suis prêté au jeu. C’est aussi une manière différente d’aborder la composition. Avant, j’écrivais mon texte et ensuite je créais la mélodie. Maintenant, je fais l’inverse en prenant ma guitare ou mon piano, je dessine la mélodie et pose enfin le texte. Je voulais aussi faire une chanson en rapport avec la nature, le monde qui nous entoure, qu’il faut le préserver et réussir à conserver ce qu’on a.


Babbò (papi en corse) est une chanson frisson dans laquelle tu chantes que ton grand-père était ton ami, ton héros. Quel rôle a-t-il joué dans ta vie ?

Ce n’était pas mon grand-père de sang, mais cet homme était pour moi mon vrai grand-père. En Corse, on a une culture importante de la langue et il a toujours voulu me l’inculquer, en plus des valeurs qui, parfois aujourd’hui, peuvent se perdre. J’ai voulu lui rendre hommage. Il est parti il y a quelques années d’une leucémie, j’ai pu lui chanter Babbò à un repas de famille et il l’a écouté jusqu’à ce qu’il parte. A l’époque, je ne me sentais pas capable d’écrire sur mon grand-père. J’ai eu la chance d’avoir la belle plume de Mark Weld qui l’a écrit et composé. Elle me tient énormément à cœur.


© Anais Leoni

Yoann, tu es auteur, compositeur, interprète et musicien, ce n’est pas étonnant de la part du jeune ado de quinze ans qui fabriquait des mélodies avec sa guitare dans sa chambre. D’où te vient cette fibre artistique ?

Je suis le seul à faire de la musique dans ma famille. J’ai commencé très jeune à chanter sur les chansons que mon père mettait dans la voiture, il écoutait beaucoup de rock, Police, U2, Scorpion mais aussi Jacques Brel ou Richard Cocciante. Progressivement, j’achetais des CD et m’enfermais dans ma chambre pour apprendre les raps de Soprano à l’époque de Psy4 de la Rime. La musique a toujours fait partie de ma vie, mais à mon adolescence, dans l’inconscient collectif, ce n’était pas un métier d’être chanteur. J’ai alors été pompier volontaire pendant sept ans, et en parallèle j’avais un groupe de musique, Cirnese, avec des amis, on a sorti trois albums et petit à petit, la musique a pris plus de place.


Quelles images te reviennent de ce premier groupe ?

De la création et du plaisir avant tout. Je garde en mémoire ces souvenirs, on a fait énormément de concerts qui m’ont formé. On a réussi à faire exporter le groupe jusqu’en Alsace et aux Pays Basques. Aujourd’hui, on est toujours amis, et peut-être qu’on remontera tous ensemble sur scène pour un concert événement.


Ça a été quelle expérience de chanter devant un jury expérimenté et des millions de téléspectateurs dans la saison 5 de The Voice ?

C’est à ce moment-là que j’ai décidé de tout arrêter pour faire une école de musique à Nancy. Je n’avais presque jamais quitté la Corse pour des raisons artistiques. C’était ma première expérience à Paris et j’ai senti la standing ovation du public, même si les fauteuils ne s’étaient pas retournés. J’étais content et fier d’être là. Les émotions sont décuplées, ça m’a donné envie de foncer encore plus.



Après deux années à la Music Academy International de Nancy, tu retournes à The Voice pour la saison 7 et arrive en finale. Comment avais-tu évolué artistiquement ?

Mon placement de voix était assez puissant, appuyé, avec beaucoup de vibrato, ce que j’ai toujours d’ailleurs. Je ne me voyais pas aller jusqu’en finale, mais une fois dans l’aventure, on n’a pas envie que ça s’arrête. Je me suis tué au travail pour aller le plus loin possible. J’ai eu la chance de faire des duos avec Mika, Amel Bent et BigFlo & Oli. Après ça, j’ai enchaîné les concerts et c’est là que tu digères toute l’aventure The Voice.


As-tu des concerts de prévus pour ton album Aria ?

Je le présente le 24 octobre à Charles Rocchi - Biguglia. Ensuite, je prévois d’autres scènes partout en France.


Pour conclure cet entretien, aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?

C’est un conseil de Vincent Baguian dont je me rappellerais toujours : « C’est assez dur d’être soi-même, alors pourquoi vouloir être quelqu’un d’autre ? »

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