Youssef Hajdi, un acteur généreux !
Originaire de la petite commune de Tarascon dans les Bouches-du-Rhône, Youssef Hajdi a tout donné pour vivre de son rêve : être acteur. C'est en direction de la capitale qu'il se dirige pour apprendre ce métier et devenir aujourd'hui une référence du cinéma français. Parrain de l'association « Tête à clap », il ouvre son coeur et partage ses précieux conseils à de jeunes acteurs du sud de la France où la culture cinématographique et théâtrale est moins présente. Rencontre avec Youssef Hajdi, un acteur généreux !

« Actuellement est en salles le film « Damien veut changer le monde » avec Franck Gastambide. Pouvez-vous nous parler du synopsis du film ?
Le film est basé sur le délit de solidarité. Le réalisateur Xavier De Choudens est parti sur une idée d'un fait divers dans lequel un père de famille avait adopté 117 enfants. Il s'est inspiré de l'histoire d'un homme qui prend l'initiative d'aider des sans-papiers en leur donnant l'asile et la nationalité française. Aujourd'hui, c'est passible d'une peine de prison quand vous aidez votre prochain.
Lors des avant-premières dans toute la France, quel retour avez-vous reçu du public ?
Des retours plutôt bons. C'est une comédie avec tellement de fonds et de sujets forts en même temps qu'il y a la petite larme qui coule à la fin du film. C'est assez bouleversant de voir toutes les salles que l'on a pu faire et qui ont été émues.
Comment êtes-vous arrivé au métier d'acteur ?
À la base, je viens du sud de la France, de la petite commune de Tarascon dans les Bouches-du-Rhône. Je n'ai pas du tout baigné dans le cinéma et j'ai plutôt enchainé plusieurs boulots comme dans la restauration, l'immobilier ou encore le commerce dans la téléphonie informatique. J'avais une professeure de français qui s'appelait Françoise Lelouch qui m'a toujours motivé à faire ce métier. Un jour, elle entre dans ma boutique et m'encourage à aller au bout de mes rêves.
C'était un rêve d'enfant ?
Oui, ça a toujours été très présent en moi. Comme je venais d'une petite ville où la tauromachie était omniprésente, la culture cinématographique et théâtrale n'existait quasiment pas. Pour moi, c'était plus de l'ordre du rêve que quelque chose qui pouvait s'inventer dans le réel.
Comment avez-vous appris ce métier ? Avez-vous suivi une formation à Paris ?
Je suis allé à Paris où je me suis retrouvé aux ateliers de Jack Waltzer où l'on apprend les méthodes de l'actor studio avec un bonhomme qui vient des Etats-Unis. De là, j'ai commencé à apprendre mon métier. Très rapidement, je suis devenu autodidacte et je tournais dans beaucoup de courts-métrages, ce qui m'a appris à développer mon jeu face à la caméra.
Un de vos premiers projets cinématographiques a été « 13m2 ». Pouvez-vous nous en parler plus en détail ?
Un jour par réaction, j'ai décidé de ne pas partir en vacances car on l'était toute l'année en tant qu'acteur qui ne travaillait pas. On a commencé à développer ce film et après l'écriture du scénario, le long-métrage est né. Quelques mois plus tard, Thierry Lhermitte et Bérénice Béjo se rattacheront au projet, ce qui le valorisera un peu plus. On se retrouve donc à faire ce film avec un pré-achat de Canal + qui nous diffuse. Et c'est de là que tout a commencé avec une pré-nomination aux Césars.
Durant votre parcours, vous avez été dirigé sous la houlette de beaucoup de réalisateurs comme Jean-Pierre Jeunet ou encore Luc Besson. Quel réalisateur a été le plus exigeant avec vous ?
Ils le sont tous d'une manière ou d'une autre. Jeanne Herry avec qui j'ai bossé dernièrement pour « Pupille » est une réalisatrice très précise sur la musicalité de ce qu'elle veut dans son